L’école Toulousaine du XIXème siècle, comme on la appelé, a marqué les grandes heures de la sculpture française avec plusieurs Grands Prix de Rome, médaillés d’expositions universelles, Professeurs à l’académie des Beaux Arts de Paris. Leurs œuvres peuplent notre espace public (le Panthéon, le Musée d’Orsay, l’Opéra de Paris), les tombes de nos illustres ou les jardins publics de nos villes. Ils ont bâti des fontaines monumentales et érigé des compositions à la mémoire des temps et personnages remarquables. Et cependant nous ignorons même jusqu’à leur existence, occultés par d’autres plus célèbres et toujours mis en valeurs, nous passons souvent sans remarquer leurs œuvres tant elles font parti de l’espace urbain. Elles font pourtant la gloire de nos villes et ravissent les touristes.
Le temps d’une soirée, nous allons invoquer leurs noms et partir sur leurs traces, Alexandre Falguière, Laurent Honoré Marqueste, François Jouffroy, Marius Jean Antonin Mercié, Victor Ségoffin, Auguste Seysses ou Eugène Thivier et d’autres encore. Nous verrons ce qui les unis, ce qui fait école dans leur style.
Toulouse, ville rose, ville de brique, tradition d’argile, avec de nombreuses poteries. Cette culture de la terre rouge a amené certain vers la sculpture ! Nous irons pousser les portes de la manufacture Giscard pour comprendre un métier d’artisans renommés dans le monde entier. Ils produisaient des moules pour réaliser en série des sculptures liturgiques, des ornementations de bâtiments, des bustes, des cariatides… Certains bâtiments Toulousains et de la proche banlieue en portent encore les traces. Le quartier de « Terre Cavade » en garde la mémoire jusque dans son nom, puisque cavade a la même étymologie que excaver, extraire la terre littéralement. Les traces des Giscards nous conduiront aux portes de Rennes le Château et son mystère.